Le lin dans le Pas de Calais
la culture du lin
récolte du lin
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Le lin

La Récolte :

Avez-vous déjà observé les champs qui bordent les routes ? Les champs de lin sont bleus et la particularité de la fleur de lin c’est qu’elle fleurit le matin et fane l’après-midi. 

Les exploitations de lin dans le Pas de Calais changent tous les 7 ans avec des cultures de betteraves, de pommes de terre. Ceci afin de limiter les engrais et les maladies. C’est ce qui permet une culture écologique.

Le lin est planté avant le Printemps en mars-avril, il lui faut donc un temps doux et pluvieux idéal pour la région du Nord. C’est en Haute-Normandie et notamment en Seine Maritime et dans l’Eure que l’on trouve le plus de lin.

Quand la plante est arrivée à maturité on procède à l’arrachage du lin vers la mi-juillet. Des machines spéciales arrachent les tiges et les déposent au sol.

Puis le lin est  stocké pendant 6 mois à un an. Il y a ensuite le teillage qui consiste à laver le lin et à en extraire les fibres longues. Ces fibres serviront ensuite à fabriquer le tissu.

Le tissage du lin

Aujourd’hui 80% du lin dans le Pas de Calais est exporté vers la Chine. Depuis peu, certaines filatures ont choisi de relocaliser le tissage en France. C’est évidemment une solution pour récupérer nos savoir-faire et enfin nous pourrons dire que le lin est un produit 100% français.

Le lin dans mes créations :

Sur le marché du Touquet, tous les samedis, j’aime parler à mes clientes du lin, de la façon dont il est produit. C’est une formidable entrée en matière pour leur présenter mes produits : coussins, tabliers, torchons, sacs…Déjà, j’aime l’odeur du lin. Donc pour le choisir il faut qu’il ait une bonne odeur,

Pour les sacs, je préfère le 100 % lin. Le tissu doit être épais et souple en même temps. J’aime beaucoup le lin lavé bordeaux que j’utilise pour les sacs de plage. Ce lin est souple et lourd à la fois. Certaines irrégularités sont visibles à l’oeil nu mais cela ne me dérange pas. L’imperfection fait partie de mes créations. Le fait-main n’est jamais parfait.

Pour les coussins, actuellement je fais des coussins en lin naturel, c’est à dire que le tissu est non teint. La couleur est la vraie couleur du lin. : je l’appelle la couleur ficelle, proche du beige. Ces coussins en lin ont une belle tenue. Ils sont parfaits pour y inscrire de belles phrases.

Mes tabliers doivent être légers au porter. Je vais donc préférer un lin fluide, qui ne doit pas être lourd. Il peut être un peu transparent ce n’est pas gênant. On trouve ainsi de belles couleurs et les tabliers en lin sont ainsi proposés dans une kyrielle de couleurs (kaki, ocre, marine, bleu turquoise). Je suis même en train de tester un lin terracotta pour une fidèle cliente (qui se reconnaîtra si elle passe par là).

Pour les torchons, j’aime quand le lin est brut, rêche même. Parfois des restes de fibres de lin sont présentes dans le tissage et j’aime beaucoup. Surtout avant de l’utiliser, veillez à tremper le torchon dans l’eau pour qu’il s’assouplisse.  Utilisez un torchon en lin et vous ne vous en passerez plus. Parfois certaines de mes clientes ont utilisé soit-disant des torchons en lin, elles disent qu’elles sont déçues que leurs torchons n’essuient pas. Méfiez- vous alors de la qualité ce n’est sûrement pas du 100% lin.

Pour celles qui n’utilisent pas encore de lin pour essuyer leur vaisselle, j’espère que je vous ai convaincu de tester les torchons souslaouate.

Vous avez deux catégories : les torchons dont j’achète la toile et que je fabrique ensuite, ou ceux que j’achète tout fait avec de très jolis motifs dans un métis (50% lin 50% coton), de très belle qualité (visibles au marché du Touquet).